29 novembre 2009
La calligraphie et moi
Ca a commencé il y a plus de 30 ans, lorsque j’ai appris à écrire. J’ai encore en mémoire la sensation du stylo à plume qui glissait sur le papier Clairefontaine. Je revois les pages vierges se remplir peu à peu de signes colorés formant des mots, des phrases, des poèmes. Ce plaisir tactile et visuel de l’écriture ne m’a jamais lâché.
Mon attrait pour le dessin est probablement enraciné là .
Assez rapidement, j’ai passé du temps à recopier des textes, plusieurs fois, alors que personne ne me demandait rien. Le mercredi, je recopiais des (petits livres) en entier, dans un plaisir enfantin qui ignore tout du temps qui passe.
Lorsque j’ai trouvé les plumes Sergent-Major de mon père, j’ai découvert de nouvelles sensations (et beaucoup de frustrations aussi). Je les garde précieusement.
Des années plus tard, un coffret de calligraphie a accompagné une période de dépression. Les heures du week-end s’égrenaient dans la concentration et le silence à peine troublé par ma respiration profonde. Les caractères des principaux alphabets anciens s’alignaient docilement sur le papier. Pas de phrases, pas de mots, juste des formes rondes, obliques, verticales, souples et graciles ou bien strictes et sévères, selon mon humeur.
Par la suite, il y eût des reprises timides, quelques projets abandonnés (faire-part de naissance).
Mais depuis ma « renaissance » et ma volonté farouche de faire (enfin) ce dont j’ai envie comme j’en ai envie, la calligraphie est revenue à grand-pas. Tout d’abord à travers la cartographie, mais aussi pour elle-même, pour les sensations, pour la créativité qu’elle occasionne, pour sa futilité aussi.
Aujourd’hui, j’ai donc franchi une étape : j’ai suivi un stage intensif de calligraphie, avec Thierry Richard.
Si vous voulez voir ce qu’il fait, c’est ici : http://www.peindrelaparole.com
Le stage s’adresse autant à des débutants qu’à des initiés, Thierry s’adaptant à chacun, avec beaucoup de gentillesse.
Mon objectif était double : corriger d’éventuelles mauvaises habitudes issues d’un auto-apprentissage et apprendre quelques « trucs-tout-bêtes » qu’on n’apprend que si on voit faire (autrement dit le savoir-faire).
Et bien je repars avec ça, et en plus de bonnes références bibliographiques, une meilleure connaissance du matériel, des tas d’idées, et une rencontre passionnante avec quelqu’un de passionné et passionnant.
Une fois n’est pas coutume, je n’ai rien à vous montrer, car je n’ai fait que des brouillons pendant ces deux jours, mais je pense que je vais tâcher, à présent, de faire un peu de calligraphie chaque jour. Même si ce n’est que 5 ou 10 minutes, ce temps-là sera mon petit bonheur du jour.
Merci c'est toujours enrichissant de rencontre d'autres personnes passionnées