Le chemin de Noon : errances » Nuancier, le retour

7 juin 2009


Nuancier, le retour

Ah, ça faisait longtemps que je n’avais pas fait un petit nuancier ^_^

J’ai plongé dans le site de Bruce Mac Evoy, Handprint. Une encyclopédie technique et scientifique de l’aquarelle, d’une richesse incroyable, d’une complexité parfois rebutante, mais qu’est-ce qu’on en comprend des choses !

J’ai donc attaqué la section couleur, pour tenter d’affiner mes choix en matière de coloris.
Tada ! Voilà le résultat :


cliquez pour agrandir, sinon vous allez vous abîmer les yeux (°;°)

Bon, d’accord, ça fait beaucoup de couleurs (17 en tout), mais je ne vais pas toutes les utiliser en même temps, c’est promis, juré, craché 😀

Le principe est simple : il faut choisir non pas des couleurs, mais des pigments, pour leurs propriétés intrinsèques : stabilité, luminosité notamment. Et surtout, sélectionner chez les fabricants des coloris qui contiennent uniquement le pigment en question. J’ai donc épluché les nuanciers de Winsor et Newton et Rembrandt, et les nouveautés sont les suivantes :

– fini l’auréoline qui jaunit, le jaune indien qui s’évapore, voici maintenant le jaune benzimida, lumineux et stable, on l’applaudit bien fort;
– enfin un rouge qui tient la route, le rouge pyrrole, un peu moins lumineux que le rouge cadmium, mais bien plus transparent;
– marron de pérylène, le retour ! Je l’aimais bien celui-là, et bien il est parfait pour remplacer l’alizarine cramoisie, qui n’est pas stable du tout (sa préconisation est une vieille tradition du 19ème siècle, qui hélas perdure)
– le laque de garance a disparu, il n’est même pas digne d’exister tant il est fugitif, le bougre. Dommage, j’aimais beaucoup son odeur (je pourrais toujours m’en servir comme crème de jour ;-). Il est avantageusement remplacé par le rose quinacridone, bien plus lumineux, et qui se mélange très bien aux bleus et aux verts;
– les verts, tiens, parlons-en ! Le vert olive fait son come-back. Pourquoi des verts tout-faits hein, alors qu’on peut les faire soi-même ? Bien voui, mais un vert fabriqué est toujours moins lumineux qu’un vert tout-fait, et moins stable. Ceci dit, il faut quand même les arranger un peu pour qu’ils aient l’air plus naturel …
– et vous remarquerez que les terres sont (presque) toutes mono-pigmentaires chez Rembrandt. Impossible de faire de la boue avec !

Et pourquoi autant de couleurs ? Et bien parce que je me suis fixé comme règle de ne pas mélanger plus de deux pigments ensemble, afin de préserver leur luminosité respective. Donc forcément, il me faut un plus large choix de couleur au départ, pour pouvoir couvrir à peu près toutes les teintes.

Allez, un dernier truc pour vous achever, la roue des couleurs revue par Bruce : http://www.handprint.com/HP/WCL/cwheel06.pdf

-_- zzzzzzzzz

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