Le chemin de Noon : errances » où en suis-je ?

27 décembre 2008


où en suis-je ?

Depuis ma dernière crise du 14 décembre , j’ai pas mal avancé, j’ai même l’impression d’avoir fait des pas de géant, mais tout en douceur. En effet, je suis maintenant en mesure de répondre aux trois questions suivantes :

– pourquoi ai-je tant besoin de dessiner ?
– à quoi je voudrais que mes dessins ressemblent ?
– comment ai-je envie de pratiquer le dessin ?

Et ouais, rien que ça …
Donc, dans l’ordre, les réponses (je vous fais grâce de toutes les réflexions, lectures et autres noeuds au cerveau qui m’ont permis d’écrire cet article) :

1- pourquoi ai-je tant besoin de dessiner ?

Dessiner n’est pas un besoin, mais un moyen de répondre à deux besoins « basiques » :

– un besoin physique : dessiner me procure un plaisir tactile et visuel, sensoriel donc. Cela explique la « nécessité » de dessiner presque quotidiennement, ainsi que la sensation de manque lorsque je ne dessine pas plusieurs jours d’affilée.
– un besoin psychique : dessiner (si j’y arrive bien) me permet d’être estimée pour moi-même, pour ce que je suis vraiment. Un moyen, parmi d’autres mais important, d’être moi.

2- à quoi je voudrais que mes dessins ressemblent ?

Autrement dit, pourquoi un dessin me plait :
– le dessin est figuratif, il y a un sujet clairement identifié, et ce sujet me plait (donc on oublie les fleurs, les animaux …)
– le dessin est apparent. Je fais référence ici à l’aquarelle, que j’utilise régulièrement, mais uniquement pour mettre en couleur un dessin. Pour moi, un dessin, c’est avant tout des traits, des lignes, des contours.
Рles contrastes sont importants, ce qui rend le volume lisible, palpable, et la luminosit̩ importante.
– le sujet est simplifié, on va à l’essentiel (cf. la ligne claire, le sumi-e, mon goût pour l’illustration, la BD)
Рles couleurs (quand il y en a) sont limit̩es et dans des gammes r̩duites et chaudes. La transparence aussi est importante.

3- comment ai-je envie de pratiquer le dessin ?

A la lueur de ce qui a été écrit précédemment, comment vais-je pratiquer le dessin à ma façon ?

– Dessin pour lui-même, pour le plaisir tactile, sensoriel, autrement dit du gribouillage libre et spontané. Parfois, il pourrait en sortir des sources d’inspiration. C’est ce qui a donné le trio.
– Dessin d’observation, pour aiguiser le regard, la perception, pour coordonner l’œil et la main (ce qui permet d’améliorer le rendu réaliste) et aussi pour collecter des éléments réutilisables, des sources d’inspiration.
– Dessin construit : à partir d’un ou de plusieurs éléments que j’ai vu ou dessiné, j’ai envie de construire un dessin, de dire quelque chose. Je vais alors passer beaucoup de temps à mûrir mon image (composition, medium, recherches diverses autour du sujet), le temps de réalisation ne sera alors d’une toute petite partie du processus.

La cerise sur le gâteau sera sans doute de partir d’une réalité perçue pour la déformer, l’exagérer, dans le registre des univers Fantasy.

Bien évidemment, il n’y a aucune espèce de hiérarchie entre ces différentes pratiques. Je serais guidée par mes contraintes, mes envies, mes capacités ou incapacités, etc …
Et cela n’interdit pas non plus quelques allers-retours vers de l’apprentissage pur et dur, comme j’ai commencé à le faire pour l’anatomie.

J’y vois désormais beaucoup plus clair, et surtout, surtout, j’ai arrêté de lutter intérieurement contre moi-même, contre mes croyances, mes a priori conscients et inconscients (oh, il doit bien en rester un peu quand même ;-).

Je suis beaucoup moins fatiguée, j’ai l’esprit libre, je vais enfin pouvoir commencer à dessiner !

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  1. Agloup dit :

    A chouette alors…Mais il manque un « truc » dans ta liste : …… un super APN de la mort qui tue pour facilement collecter des éléments pris sur le vif sans craindre la qualité du résultat une fois de retour à la maison… ;-)))D’autant plus que j’ai bien regardé, il est pas mauvais du tout le type en terme de fidélité et de rendu des couleurs (il m@rde juste un poil dans les verts).

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