25 novembre 2008
un peu de tout, beaucoup de rien
Et oui, je tourne, je vire, je serpente mais je n’avance pas, tout du moins je ne produis rien. C’est à peu près aussi désagréable que lorsqu’on se retourne inlassablement dans son lit quand on n’arrive pas à s’endormir …
Je me retrouve dans une situation où je dispose d’une boite à outils et je ne sais pas comment l’utiliser ou comment mettre à profit tout ce que j’ai appris, ingéré, digéré.
Je ne sais pas dans quelle direction partir. J’ai la douloureuse sensation d’être dans un labyrinthe sans issue.
Prenons les choses dans l’ordre.
L’illustration : oui, j’aimerais, j’adorerais créer des personnages, des costumes, des lieux imaginaires. Ce ne sont pas les idées qui manquent, idées nourries par mes lectures (actuellement, le cycle de Pendragon de Stephan Lawhead) et ma curiosité insatiable.
Seulement pour cela, mes compétences en anatomie et en perspective sont bien trop limitées. On a vu ce que ça donne il y a quelques semaines …
L’anatomie, je me dis que je pourrais y arriver, moyennant quelques efforts. Je me suis procurée 2/3 bons bouquins mais j’avoue que je ne sais pas trop comment les utiliser. J’ai bien peur qu’il n’y ait que des séances de modèle vivant qui puissent être vraiment profitables. Malheureusement, je ne pourrais pas pratiquer cette discipline régulièrement.
Quant à la perspective, c’est au-dessus de mes forces. Ca me barbe au bout de cinq minutes. Non pas que ce soit obscur, je pense avoir compris l’essentiel, mais la construction d’une perspective correcte m’ennuie, je n’ai pas l’impression de dessiner, mais de faire un exercice de géométrie et je hais la géométrie !!!
Me voilà donc dans une impasse, difficile à encaisser au demeurant.
Ah si seulement j’habitais à Lyon, je pourrais suivre les cours du soir de l’école Emile Cohl. C’est vraiment trop injuste.
Mais quoi faire alors ?
Dessiner sur le motif, ce qui me passe sous les yeux ? Ca m’ennuie, franchement. Dessiner les gens dans le métro, les quais de gare ou le mobilier de mon appartement, ça m’ennuie. A titre d’exercice, d’apprentissage, je consens à m’y plier. Mais je n’y trouve aucun plaisir.
Organiser des sorties pour dessiner des lieux ou des choses qui me plaisent (architecture, sculpture) ? Pourquoi pas, mais là encore, ça restera épisodique pour des questions d’organisation (emploi du temps, météo). Ca restera insuffisant pour satisfaire ma gourmandise, ma gloutonnerie de dessin.
Alors quoi ?
Faire des copies de dessin, de tableaux ? Là encore, au bout d’un moment, ça m’ennuie même si c’est plaisant. Ca reste une forme d’apprentissage et pas une fin en soi.
Voilà donc l’obscurité dans laquelle je me trouve. Je cherche de l’aide, un guide, quelqu’un ou quelque chose qui m’aidera à y voir plus clair. J’ai quelques pistes à l’études, mais rien de bien concret pour le moment.
En attendant, je fais quelques découvertes de matériel :
- des plumes, de la marque Hunt
Le modèle n°100, une plume souple, qui permet de faire des traits de largeur variable en dosant la pression. Elle implique un travail lent et appliqué, idéal pour l’encrage d’un dessin
Le modèle n°102, une plume raide, qui accroche (elle fait d’ailleurs un bruit infernal que j’aime bien). Elle permet un dessin vif et spontané. - des pinceaux Hake
Des pinceaux asiatiques que j’avais vu dans une vidéo de Ron Ranson. L’avantage, c’est que ce sont des brosses qu’on peut utiliser à plat ou sur la tranche, ce qui permet de varier la touche. Ils sont absorbants et souples, donc parfaits pour l’aquarelle. Et on peut les charger de différentes couleurs aux extrêmités pour varier les teintes. Je n’ai pas encore essayé, mais je pense qu’on doit bien s’amuser avec.
Voilà voilà … Petite Noon est bien dépitée.
