Le chemin de Noon : errances » le déclic

30 novembre 2008


le déclic

Le déclic, c’est bien de cela qu’il s’agit. Que j’aime cet instant où l’on ressent, physiquement, que l’on a compris quelque chose, et qu’on l’a compris pour toujours.

Cela faisait plusieurs jours que je tournais en rond, essayant de travailler les bases de l’anatomie humaine. Apprendre les proportions, comprendre l’organisation du squelette, visualiser la forme des différents muscles … oui mais après ?! comment utiliser toute cette connaissance pour dessiner …
Le livre de Burne Hogarth m’a permis de trouver la pièce qu’il manquait à mon puzzle : le volume : Dynamic figure drawing

L’idée est toute simple : On peut représenter le corps humain comme un ensemble de formes volumétriques basiques : sphère, oeuf, cylindre, etc … Il étudie donc toutes les parties du corps en les assimilant à ces formes, puis ils les assemblent en respectant leurs proportions relatives.
De cette manière, les os, les muscles prennent naturellement leur place autour de ces formes basiques et permettent d’obtenir un dessin non seulement plus réaliste, mais surtout en volume, et cerise sur le gâteau, sans aucun modèle.

Le bouquin démarre par le torse car c’est lui qui va imprimer le mouvement, le point de vue, l’attitude du personnage. Le torse, c’est un oeuf, un cylindre. Il suffit de le dessiner en perspective (très simple puisqu’il suffit de dessiner une boîte qui va contenir la forme) et on obtient un personnage vu de dessus, de dessous, etc … Non seulement c’est simple, mais en plus c’est marrant à faire. En quelques minutes, on obtient l’ébauche d’un personnage, certes fantomatique, mais bien présent.

De manière plus générale, je pense que cette façon de procéder va probablement changer ma façon de dessiner. J’ai pris conscience que la restitution des volumes est sans doute LE point sur lequel il faut porter toute son attention (juste après la composition ;-). Dès lors que les volumes sont correctement placés et proportionnés, le reste coulera de source. Plus besoin de s’accrocher aux contours, c’est même l’inverse, les contours viendront « habiller » les volumes.

J’ai vaguement l’impression d’enfoncer une porte ouverte, parce que ce principe des volumes basiques est expliqué dans le premier chapitre de n’importe quel bouquin sur le dessin, mais jusque-là, je n’avais pas perçu réellement l’efficacité de la méthode.
Mais peu importe, l’essentiel est de l’avoir compris. Je vais pouvoir continuer mon chemin.

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