Le chemin de Noon : errances » impression d’Orsay

18 juillet 2008


impression d’Orsay

Voici quelques notes prises lors d’une longue visite au musée d’Orsay.

Oeuvres choisies

Jean-Léon Gérome : ce tableau est époustouflant, il fourmille de détails, du travail de dentelle mais à grande échelle. Malgré cette redoutable précision, il règne une harmonie d’ensemble et une luminosité remarquables.

Théodore Chassériau : cette composition est particulièrement dynamique, des triangles imbriqués dans tous les sens avec cette horizontale … à étudier de plus près.

Ingres : non, vraiment, je n’aime pas.

Cabanel : du rose bonbon et du bleu pastel. Je comprends mieux le rejet de l’Olympia de Manet face à cette Vénus en guimauve !

Jean-Joseph Perraud : cette pose assez inhabituelle est plaisante. Dommage qu’on ne puisse pas tourner autour …

Winterhalter : magnifique portrait

Daubigny : comme la photo ci-dessous ne le laisse pas entrevoir, les verts de cette peinture sont époustouflants.

Jules Laurens : ces contrastes ! c’est saisissant, d’autant que c’est un grand tableau (là aussi, la photo est désastreuse, les couleurs sont en vérité plus claires)

Corot, l’école de Barbizon : Je n’aime pas leurs vert/gris, c’est très foncé, trop pour des paysages remplis de lumière.

Manet : Olympia, et les autres … C’est une peinture rude, sans concession, sans fioritures. C’est franc, honnête, authentique. J’y vois des similitudes avec Courbet.

Degas : C’est magique ce mélange pastel estompé / hachurages / contours marqués. Ca donne une vie incroyable au dessin. Il faudra qu’on jour je me décide à essayer.

Sisley : je sais pourquoi j’apprécie : c’est lumineux comme de l’aquarelle. C’est le seul (peut-être avec Renoir) qui obtient cette lumière là.

Pissarro : pointilliste avant l’heure

Cézanne : ces trois tableaux ont une lumière et une chaleur exceptionnelles. on y retrouve la même harmonie bleu/vert/ocre jaune et toujours de solides compositions.

Van Gogh : je ne m’y fais pas … ça reste mystérieux.

Degas : j’avais oublié toutes ses petites sculptures, découvertes dans son atelier après sa mort.

Rencontres

J’était en train de me bagarrer avec un croquis quand soudain j’entends « are you an artist ? ». Me voilà accostée par un artiste slovaque, qui ne parle qu’anglais … qui me demande si je suis artiste, si j’en vis … le pauvre, s’il savait ! Sympa le gars en tout cas. Il m’a montré quelques tableaux pris en photo sur son téléphone portable … Dommage que je ne parle pas anglais …

Toujours sur le même croquis, alors qu’une petite fille américaine observait par dessus mon épaule, elle attire son père, puis sa mère, qui lui dit (traduction) : « tu sais, à Paris, il y a beaucoup d’artistes, c’est une ville d’artistes ». La pauvre, si elle savait !

En guise de conclusion

Je reviens épuisée, mais avec des images plein la tête. J’ai surtout découvert les pré-impressionnistes. Je reste toujours autant éblouie par Degas, Renoir, Monet et maintenant Cézanne, à tel point que je suis incapable de les étudier froidement. Je suis happée par leurs tableaux et j’ai bien du mal à en sortir. J’ai redécouvert Sisley avec bonheur.

Ma prochaine visite sera consacrée à la sculpture, particulier Carpeaux, dont il faut que j’étudie un peu la vie et l’oeuvre d’abord.

Quant au dessin sur le motif, j’ai encore bien du mal à me concentrer, à trouver les bons repères. C’est laborieux, et au bout d’un pénible quart d’heure, je n’obtiens qu’une trame. Je persiste : j’ai une très grande marge de progression pour obtenir des dessins un tant soit peu attrayants. Et je ne parle même pas de la couleur !

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