Le chemin de Noon : errances » Lâcher du lest

30 mai 2008


Lâcher du lest

Difficile

C’est bien difficile de se trouver, d’être soi-même.

Au départ, je voulais juste faire des jolies images et me voilà dans une quête bien effrayante.

Ce douloureux sentiment de blocage, je crois bien que c’est de la peur. La peur de ce que je vais trouver, la peur d’avoir honte aussi. La peur de me perdre, définitivement, comme si je n’avais jamais existé. Mais qu’est-ce que je raconte ?

Il faut être bien entouré pour faire ce périlleux voyage, je crois que je le suis.

Aie le courage de faire ce que tu as envie…

Comme un enfant, sans songer un instant au résultat, aux conséquences.

Comment y arriver alors qu’on a été dressé poru prévoir, planifier, anticiper ?

Je peins comme je travaille : fixation de l’objectif, plan d’action, résultat, mesure du résultat. C’est affreux !!!

Reprendre le goût de faire des choses quotidiennes, juste par plaisir, des petits plaisirs à redécouvrir.

« Je n’ai pas le temps !» Est-ce vraiment un problème de temps. N’est-ce pas plutôt une question de point de vue ? De choix au moment d’agir ? De se donner le choix, de s’écouter ?

Moi qui passe presque tout mon temps à écouter les autres …

S’écouter ? « Egoïste ! ». Je culpabilise. Si je passe à l’acte, je regrette, j’ai honte « Egoïste ! ».

Regarder. J’aime regarder.

Je me suis toujours demandé quel était celui des 5 sens dont je ne pourrais jamais me passer. J’ai toujours répondu la vue. C’est le plus riche, le plus subtil des sens (enfin, chez moi). La vue permet de se souvenir d’autres sensations, un bruit, une odeur, un goût.

Et puis on,communique avec les yeux. Moi qui travaille toute la journée au téléphone, je m’en rends bien compte, c’est bien difficile et frustrant de ne pas voir ses interlocuteurs. Idem avec mes échanges via Internet. C’est important de voir et d’être vu.

Le rouge des coquelicots.

Cette couleur mérite d’être étudiée, mais sur le motif (si on

arrache un coquelicot, il perd très vite son éclat).

J’ai longtemps affirmé que je détestais le rouge. Couleur de la provocation. C’était le temps où je voulais me fondre dans la masse. Mais en fait, j’adore le rouge, du rouge clair léger au bordeau foncé en passant par toutes ces belles nuances. Je crois qu’en plus c’est une couleur qui me va bien.

Tiens, je pourrais faire ça un de ces jours, une étude du rouge à l’aquarelle, juste pour m’amuser.

Je me sens toujours très bien quand je fais des nuanciers, des mélanges. Dosage des teintes, mélange, magie du résultat, émerveillement … plaisir ?

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